HISTOIRE :

Ce carrefour de la Victoire figure sur les cartes dès le 18ème siècle, c’était une étoile avec des routes qui relient les principaux points des forêts de Pontarmé et d’Ermenonville.

Son environnement a été perturbé à deux reprises : 1) en 1894, trois hectares voisins ont été attribués à la garnison de Senlis pour établir un champ de tir et actuellement une vaste zone de est concernée par le périmètre de sécurité de ce champ de tir de l'Armée de terre ; 2) en 1964 le passage de l’autoroute du Nord modifie profondément cette zone entraînant une coupure de la population des grands cervidés et de la continuité de l’habitat de landes. Pour préserver cet écosystème plusieurs ouvrages ont été réalisés pour faciliter le passage des animaux.

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Ce poteau porte le nom de l'ancienne abbaye de la Victoire ou abbaye Notre-Dame-de-la-Victoire-lès-Senlis voisine, elle est une abbaye de chanoines réguliers.

Depuis sa fondation, en 1222, la Victoire est étroitement liée à l'Histoire de France. C'est en effet, pour commémorer la double victoire en 1214, du roi Philippe Auguste contre Othon IV à Bouvines et de son fils Louis VIII contre Jean sans Terre à la Roche aux Moines, que le roi décide la construction d'une abbaye qui prendra le nom de "la Victoire". 

Guérin, garde des sceaux et évêque de Senlis, ayant lui-même assisté à la bataille de Bouvines, céda au roi le terrain dépendant de son château de Mont-l'Évêque, où se seraient rencontrés les deux coursiers que le roi et son fils avaient envoyés pour se donner réciproquement des nouvelles des batailles...

Aujourd'hui, les différents bâtiments de l'ancienne abbaye sont transformés en logements. Il n'y a plus d'exploitation agricole liée au domaine. Les restes de l'abbaye proprement dite sont inscrits aux Monuments historiques depuis 1927.